Aujourd’hui, je suis très heureux d’accueillir Julien Delgrandanne à l’occasion de la sortyie de sa formation boursière « Investir en bourse dans les entreprises exceptionnelles ».
Je connais Julien depuis des années et je sais qu’il a une approche de l’investissement comparable à la mienne : pragmatique et efficace 🙂 . Il a fait ses preuves dans l’investissement immobilier ET dans la bourse et son art de la pédagogie n’est plus à prouver. C’est pourquoi je lui ai demandé de répondre à quelques questions !
Question : Bonjour Julien ! Pour commencer peux-tu te présenter en quelques mots ?
Réponse : j’ai 42 ans. J’étais un investisseur précoce puisque j’ai acheté ma 1ère action à 13 ans…
J’ai eu une carrière de salarié jusqu’à mes 40 ans, et je menais en parallèle mes investissements.
Contrairement à beaucoup d’investisseurs qui se spécialisent dans un domaine et négligeant l’autre,
j’avais la particularité d’être un investisseur qui s’intéressait autant à la bourse qu’à l’immobilier.
Le but de mes investissements était de me conduire à l’indépendance financière, pas pour ne rien faire de mes journées, mais principalement pour la liberté de choix que cela procure.
Je l’ai atteinte à l’horizon de mes 40 ans, et ai alors décidé de quitter mon job salarié.
Question : tu es investisseur immobilier et auteur de plusieurs best-sellers, peux-tu à présent nous parler de tes investissements dans la pierre ?
Réponse : disons que je suis l’auteur de plusieurs livres aussi bien sur l’immobilier que sur la bourse, voire sur l’entrepreneuriat pour le dernier en date.
Sur mes 5 livres, je considère toutefois qu’un seul a incontestablement atteint le statut de best-seller. Il s’agit de L’investissement Immobilier Locatif Intelligent, aujourd’hui vendu à plus de 100 000 exemplaires.
Certains des 4 autres ont eu des scores de ventes intéressantes, mais pas de là à prétendre au statut de best-seller.
Concernant mon propre style d’investisseur immobilier, je le résumerais par les 4 caractéristiques suivantes :
- Situé dans des villes ni trop grandes ni trop petites. J’investis principalement sur deux villes de Province, entre 100 000 et 200 000 habitants.
- Des types de biens à l’interface de plusieurs demandes locatives. Par exemple, j’apprécie les biens qui peuvent aussi bien convenir à un étudiant, un jeune actif, qu’un couple d’étudiant.
- Avec du rendement entrepreneurial (travaux, etc.), mais en cherchant le meilleur compromis entre la complexité de ce projet et ce que cette complexité procurera comme rendement incrémental. Je ne cherche pas les projets où il n’y a rien à faire pour garder un avantage coté prix d’achat. Mais à l’autre bout du spectre, j’évite aussi les projets trop complexes, essayant de garder les quelques cheveux qu’il me reste…
- Mes biens sont toujours optimisés fiscalement, soit en nu avec conventionnement Anah, soit en LMNP, soi en SCI IS. Et en ne mettant pas tous mes œufs dans le même panier en ce qui concerne les régimes fiscaux, car on ne peut selon moi pas anticiper les modifications qui affecteront ceux-ci sur la durée de détention d’un bien.
Question : tu lances actuellement une formation boursière intitulée « Investir en bourse dans les entreprises exceptionnelles ». Tu y développes une approche assez différente de ce que l’on peut voir ailleurs sur le Net. Une approche qui, personnellement, me parle car elle ne « vend pas du rêve » et semble assez sécurisante. Peux-tu nous en toucher deux mots ?
Réponse : je vois de quoi du parles… D’abord, tu as dû remarquer que sur le web ou les réseaux sociaux, les formations sur la bourse sont moins populaires que les formations sur l’immobilier…
Alors pourquoi ? Pour l’immobilier, on peut vendre et « marketer » la possibilité de changer de vie rapidement.
Je connais des personnes qui ont vraiment changé de vie relativement rapidement grâce à l’immobilier, Ils ne sont pas rentiers aux Seychelles, et cela a pris plutôt quelques années que les 6 mois que l’on entend parfois abusivement. Mais ils ont passé un vrai cap en termes de niveau de vie ou de changement de style de de vie, en un temps relativement court.
Sur la bourse, pour que les performances vous permettent de changer de vie, il faut déjà disposer d’un capital de départ conséquent.
Aucune formation Bourse ne vous apprendra à faire ce capital rapidement. Les formations Bourse qui « markettent » des promesses d’enrichissement rapide, c’est le scam assuré. À 100% des coups !
Certaines essaient de le faire croire et inclut alors le mot « trading » dans leur titre de formation. Une formation qui prétend vous apprendre à faire du trading, c’est la catastrophe assurée…
J’ai été moi-même trader professionnel, certes sur un domaine spécifique (les marchés de l’électricité et du gaz). Donc je pense être assez bien placé pour pouvoir dire qu’un particulier n’a aucune chance de rivaliser avec des professionnels sur le pur trading, c’est-à-dire sur des allers-retours. C’est comme s’il jouait contre le casino : à long terme, il est condamné à perdre.
Une formation en bourse peut vous apprendre à éviter des erreurs, à améliorer vos performances et votre gestion. C’est ce que fait la mienne « Investir En Bourse Dans Les Entreprises Exceptionnelles ». Et ce n’est pas pour ça que c’est inutile si on se projette à long terme.
En effet, en bourse, je trouve que l’expérience d’investisseur est plus longue à acquérir qu’en immobilier. C’est en effet quelque chose de moins intuitif pour la plupart des gens : il est plus facile de juger si un appartement est sympa, que d’estimer si une entreprise est intéressante du point de vue de l’investisseur.
En bourse, il faut donc s’y mettre tôt pour apprendre, d’abord avec un petit capital. Potentiellement en faisant des erreurs que l’on retiendra, et que l’on ne reproduira pas ensuite lorsque le capital aura grossi et que ces erreurs auraient été plus coûteuses.
Et c’est justement avec cette orientation long-terme et analyse fondamentale que le particulier peut avoir un avantage par rapport aux professionnels. Ces derniers ne peuvent quant à eux pas avoir un horizon aussi long, leurs clients les jugeant sur leur performance de la dernière année voire du trimestre dernier.
On se place donc au seul l’endroit où le particulier peut avoir un avantage en bourse : sur l’horizon long terme.
Question : Tu réfléchis et investis avec un horizon long-terme, OK. Mais pourquoi axer cette formation Bourse sur les « entreprises exceptionnelles ».
Réponse : parce qu’avec ma longue expérience, je me suis aperçu qu’il y avait des « jeux » plus faciles que d’autres quand on investit en bourse.
C’est bien beau de chercher à faire le chasseur d’aubaines ou d’opportunités ultra-décotées, mais quand on se trompe et que l’on s’aperçoit plus tard que la décote était en fait là à juste raison, la sanction est sans appel car on se retrouve avec une entreprise « canard boiteux » en portefeuille. Et à long terme, la performance financière de l’action retranscrit la performance économique de l’entreprise…
De même, à l’autre bout du spectre, quand on cherche les entreprises novatrices en hyper-croissance, il ne faut pas que la croissance de l’entreprise déçoive les attentes, sinon on se retrouve avec des cours divisés par 2 ou 3…
Je classais depuis quelques années mon portefeuille en 6 grandes thématiques comme cela, inspirées d’une classification proposée par le célèbre investisseur Peter Lynch : cycliques, jeux d’actifs, croissance rapide, entreprises matures à croissance lente, value rentable, et entreprises exceptionnelles.
En comparant les performances de chaque poche, je me suis aperçu que celle des entreprises exceptionnelles non seulement avait la meilleure performance annualisée, mais également la moindre dispersion de performances au sein des lignes la composant. De plus, même quand une erreur était effectuée sur une entreprise de cette catégorie, la performance négative résultante entrait moins profondément en territoire négatif qu’avec d’autres catégories.
J’ai logiquement suivi l’évolution de concentrer la majeure partie de mon portefeuille sur les entreprises exceptionnelles après avoir fait ce constat. Et c’est pourquoi j’axe ma formation sur celles-ci.
Tu remarqueras que l’évolution d’un investisseur immobilier suit souvent le même parcours. Au début, il pense que les meilleures affaires se trouvent dans les plus grosse décotes, quitte à négliger un peu la qualité.
Puis l’expérience aidant, une fois sa maturité d’investisseur atteinte, il a compris que la qualité évite bien des soucis et aide à dormir sur ses 2 oreilles. Le qualitatif devient alors son critère n°1 et son patrimoine immobilier devient alors plus premium qu’auparavant.
C’est exactement pareil en bourse, et ma formation a pour but de faire gagner du temps à l’investisseur dans sa transition vers cette phase de maturité.
Elle l’aidera à comprendre ce qu’est un portefeuille d’entreprises premium et comment le constituer.
Question : à qui s’adresse ta formation ?
Réponse : ma formation s’adresse à tous les investisseurs en bourse, orientés stock-picking, et qui ont une vision long-terme.
Elle leur permettra d’éviter des erreurs coûteuses, et d’adopter une méthode structurée pour investir.
Bien sûr, il faut qu’ils aient la personnalité pour investir en bourse, et soient près à supporter la volatilité des cours. C’est à long terme que le résultat doit être regardé.
Comme je dis souvent, aller consulter les cours de bourse de son portefeuille tous les jours, c’est exactement comme si j’avais été prendre une photo du palmier que j’ai planté dans mon jardin il y a 10 ans pour vérifier qu’il poussait bien.
Oui, d’un jour à l’autre ça n’aurait servi à rien car on aurait vu aucune différence… Et pourtant en 10 ans, ledit palmier a bien doublé de taille !
Donc pour résumer, la formation est applicable que vous ayez commencé à investir il y a quelques mois ou quelques années, et aux personnes de tout âge.
Bien sûr, il faut cependant être intéressé par le sujet, s’intéresser à la méthode, et avoir envie de la mettre en place
Concernant le capital de départ, elle est valable pour un large spectre de taille de portefeuilles boursiers, à partir du moment où l’investisseur dispose à côté d’une épargne de précaution. Et où il n’investit en bourse que du capital dont il n’a pas besoin à court terme.
Et comme tu l’auras compris, il est primordial d’investir avec un horizon de long terme ( > 5 ans, idéalement 10 ans).
Question : tu as atteint la fameuse indépendance financière qui fait rêver tant de personnes. Est-ce que la bourse t’y a aidé ?
Réponse : je vois déjà que tu emploies le terme d’indépendance financière plutôt que celui tout autant utilisé (voire plus utilisé) de « rentier ».
Tu as raison. Si je mets de coté les personnes ayant atteint ce statut par héritage, aucun de ceux que je connais qui sont arrivés à ce stade par leurs investissements ou l’entrepreneuriat ne sont « 100% oisifs ».
Quand on a mis en place ce qu’il fallait pour y arriver, on n’a en général pas la personnalité pour d’un seul coup ne plus rien faire de ses journées.
Par exemple, moi je vais travailler sur mes side-business (livres, la formation bourse dont on parle, etc.) les jours où il pleut, ou il fait -2°C. Ou alors y travailler une heure le matin, puis vaquer à mes loisirs l’après-midi, etc.
J’ai par ailleurs trouvé des loisirs qui constituent en eux-mêmes un challenge, soit sportif, soit intellectuel, soit les deux à la fois…
Pour en revenir à ta question, j’ai utilisé 3 piliers pour atteindre l’indépendance financière : l’immobilier, la bourse, et l’entrepreneuriat avec des side-business.
Si je devais classer ces 3 piliers dans un ordre hiérarchique selon le rôle qu’ils ont joué dans mon atteinte de l’indépendance financière, je mettrais l’immobilier en 1, la bourse en 2, et les side-business en 3ème.
La bourse n’est donc pas le facteur n°1. Mais cela étant dit je considère qu’elle a joué un rôle essentiel :
- D’une part, elle m’a fait gagner du temps. Sans elle et avec l’immobilier seul, c’est probablement à 45 ans plutôt qu’à 40 ans que j’aurais décroché. Et c’est important, car maintenant que j’ai goûté à cette nouvelle vie, je regrette de n’avoir pas fait la transition encore plus tôt…
- D’autre part, la bourse demande un certain capital pour ressentir pleinement les résultats de ses performances.
Quand on est jeune et que l’on démarre, c’est certes un inconvénient.
Mais aujourd’hui, une fois un certain patrimoine constitué, elle a l’avantage d’être plus passive que l’immobilier, avec moins de contraintes de gestion.
On peut en effet gérer un portefeuille boursier d’1 millions d’€ quasiment de la même façon qu’un portefeuille de 100 k€… Alors que gérer 10 appartements vous coûtera nécessairement plus de temps que de n’en gérer qu’un seul.
Je suis donc bien heureux d’avoir accumulé toute cette expérience dans mes investissements boursiers au fil des années, d’avoir appris d’erreurs commises avec un plus petit capital, afin de pouvoir déployer cette gestion saine et peu contraignante sur mon capital aujourd’hui constitué.
Encore merci à Julien de d’être prêté au jeu des questions / réponses.
Vous l’aurez compris, je ne peux que vous recommander de suivre sa formation boursière si vous souhaitez poursuivre et diversifier vos investissements de manière fiable et pérenne.